Il y a 50 ans, 50 ans que les premiers cas du gène Solstice ont été avérés. 50 longues années où les premiers Elus ou Mutilés ont été envoyé sur une sombre île dont le destin semblait tout aussi terrifiant que son atmosphère. Seul ou non, unis ou non, rebelle ou non, le temps s’arrête ou peut-être qu’on en oublie son sens. Vous pensez que vous êtes préparés à tout, mais vous vous trompez… Peu importe qui vous étiez avant d’avoir connu Noctis, désormais, vous n’êtes que l’ombre de vous-même, qu’un vaste souvenir, qu’un nom sur un acte de naissance. Aux yeux du peuple, vous n’existez pas ou plus. Au bord de l’île, vous observez l’horizon sans en avoir la fin et ici, tout fonctionne ainsi, rien n’est sûr, pas même votre survie. Un pas, vous le percevez n’est-ce pas ? Dans l’ombre, dans la brume, dans la solitude ou la douleur, vous entendez ce pas se rapprochant. C’est ce qui fait de vous l’un des plus grands prédateurs de tout être vivant. C’est d’ailleurs pour cette raison que le gouvernement vous a isolé ici, dans cet enfer qui porte un nom : Noctis. Alors, vous vous tournez vers l’origine de ce bruit et une question flottante vous terrifie : Est-il réel ? Dans ses lieux, tout semble possible, du pire au meilleur. Du plus terrifiant ou plus rassurant. Enfin, vous comprenez… Vous comprenez qu’ici-bas, il n’y a pas de loi pour protéger votre vie. Pas de religion pour vous sauver de ce sinistre dessein. Vous êtes seuls et cette sensation vous étouffe. Elle reste aussi épaisse que la brume. Dans un élan d’espoir ou de folie, de courage ou d'accalmie, vous espérez pouvoir vivre ici, résister, continuer. Néanmoins, vous ne saisissez pas la réalité de cet endroit. Sur cette terre, vous ne vivez pas. Vous survivez. Tout semble troubler, vos sens, votre vie, vos décisions, vos raisons de vous trouver ici. Vous n’êtes pas la seule âme à errer dans ses lieux. Vous le savez et parfois, c’est ce que vous aimez ou vous redoutez. On vous observe, de cet oeil pervers, à l’affût d’une erreur. Ne faiblissez pas. Ne baissez pas la tête. Ne tremblez pas. Car, dans ce monde, vous vous devez d’être plus fort que ça. Plus malin, plus vicieux, plus bienveillant ou plus attentif. Alors, levez-vous, faites bonnes figures, mentez, combattez, cachez-vous, protégez-vous… Mais ne laissez pas l’histoire faire de vous ce que ne voulez pas. Armez-vous de votre courage, de votre puissance, de votre talent, de votre meilleure armure pour devenir la personne qui changera cette île, changera ce monde. Vous avez le pouvoir de tout détruire, le pouvoir de rendre les choses meilleures, le pouvoir de tout connaître, tout savoir, tout comprendre, mais le mystère de cette île vous menace. Sans vraiment le savoir, vous participez à une guerre. Et peut-être en êtes-vous la clé. Ne détournez pas le regard vers le passé, car la brume, elle, vous rattrape.